Quelles sont les vaccinations recommandées pour les seniors et personnes âgées ?

Les seniors sont plus fragiles vis-à-vis de certaines maladies infectieuses dont  certaines peuvent être évitées grâce à la vaccination. C’est la raison pour laquelle il est important d’être bien protégé. 
Par exemple les rappels contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite à 65 ans puis tous les 10 ans protègent entre autres du tétanos, maladie rare mais quasiment toujours mortelle. Tous les ans à l’automne, la grippe est responsable de plusieurs milliers de décès par an en France et en particulier chez les plus de 65 ans. La vaccination est effectuée à l’automne chaque année et est intégralement prise en charge par les caisses d’assurance maladie.
La vaccination contre le pneumocoque est également recommandée pour les personnes exposées à un risque d’infection sans limite d’âge. 
Etre à jour de sa vaccination contre la coqueluche lorsque l’on est proche d’un petit bébé, a pour but de le protéger car il est trop jeune pour être lui-même vacciné complètement. Enfin, entre 65 et 74 ans, il vous sera proposé une vaccination contre le zona qui permet de réduire le risque de zona et de douleurs après zona. 

Et pour ma famille ? 

Il est important pour que la famille reste en bonne santé de diminuer le risque d’attraper certaines maladies contagieuses. C’est la raison pour laquelle on se vaccine tout au long de la vie. Chez les nourrissons nés à compter du 1er janvier 2018, onze vaccinations sont devenues obligatoires pour rentrer ou être maintenu en collectivité. Ces vaccinations protégeront le jeune enfant lui-même mais également les autres car on se vaccine pour soi mais aussi pour protéger les autres. Certaines maladies peuvent totalement disparaître c’est le cas de la variole. Des épidémies peuvent être évitées si le nombre de personnes vaccinées est suffisant dans la population. Actuellement par exemple, on assiste à une recrudescence de la rougeole dans certaines régions en France car la proportion de personnes vaccinées n’est pas suffisante.

Comment en parler avec son entourage familial quand on est grand-parent ?

Les enquêtes montrent que l’entourage est une source d’information non négligeable chez les parents de jeunes enfants. Parler de vaccination n’est pas toujours facile car elle est un peu victime de son succès. En effet, les générations plus jeunes n’ont pas connu les enfants handicapés par la poliomyélite ou par la rubéole attrapée au moment de la grossesse. Les parents d’aujourd’hui n’ont pas été confrontés et heureusement aux handicaps sensoriels (surdités ou cécités) séquelles de méningite à pneumocoque par exemple qui étaient très fréquents il y a 30 ans. Il ne s’agit pas de faire peur aux parents, il s’agit juste de témoigner de ce que les plus anciens ont connu : le « avant » et le « après » la vaccination pour faire passer le message en un mot : Quel progrès !


Dr Khadoudja Chemlal,

Praticien hospitalier